172 logements à GRANDE-SYNTHE
Plaine Lorca
2010 | Grande-Synthe 2010 | Grande-Synthe | En savoir +

AGENCE MAUBOUSSIN DUMEZ ARCHITECTES

Partenord

Le présent projet a été réalisé en conception réalisation en partenariat avec l'entreprise Scarna Construction.
L'agence a notamment travaillé sur la Plaine Lorca et pour ll'ilôt des Peintres sur les ilots 2 et 5.
L'agence Paindavoine Parmentier s'est chargée des ilots 1 et 4.
LES LOGEMENTS INDIVIDUELS DE L'ILOT 2
Principes d'implantation
L'insertion des garages entre logements permet de superposer logiquement les volumes chauffés et de dissocier de l'habitation le stationnement sans augmenter le linéaire de façade nécessaire à la réalisation de ce stationnement. L'emplacement aérien commande le garage. Un principe qui permet un alignement des façades coté jardins et une optimisation des coûts de construction.
Ce principe dessine des jardins rectangulaires aux proportions généreuses et équitablement répartis. Les espaces verts sont entièrement privatisés.
Le garage adapté aux personnes à mobilité réduite est dimensionné pour permettre le stockage des poubelles, le rangement des cycles et du matériel nécessaire à l'entretien des jardins.
La découpe des volumes volontairement asymétrique apporte une diversité aux façades en respectant les alignements induits par le cahier des charges et évite les vis-à-vis par un positionnement des séjours en quinconce. Une fine bande plantée devant les maisons situées à l'est de la parcelle, côté mail paysager, met à distance les piétons des logements et préserve leur intimité.
Les matériaux
Nous avons préféré une composition basée sur l'emploi de deux matériaux à une surenchère chromatique nuisible à l'identité recherchée de l'îlot. Le projet est imaginé comme un volume évidé en briques brunes dont la chair en enduit blanc s'oppose à la peau maçonnée.
L'îlot 2 s'exprime par sa volumétrie, par les décalages, l'épalennage sensible et ses variations.
La brique, en périphérie, joue son rôle de matériau pérenne et résistant aux chocs éventuels tandis que l'intérieur d'îlot planté se devine au droit des garages.
La sobriété des matériaux employés et les volumes blancs épurés révèlent et valorisent les espaces verts.
Principes d'organisation
En plan, tous les logements s'organisent sur une trame de 5m.
Les maisons isolées ou mitoyennes profitent d'un séjour toute largeur ouvert sur le jardin. L'entrée, positionnée latéralement, libère la façade sur rue et offre une liaison pratique au garage et à l'emplacement aérien. L'entrée rationnalisée, lieu minimal de distribution et de transition entre l'extérieur et les pièces à vivre, donne accès au placard d'entrée, au toilette systématiquement adapté au rez-de-chaussée, au séjour et à la cuisine attenante, qui, elle-même commande le cellier. Toutes les pièces peuvent être éclairées et ventilées naturellement.
L'escalier d'accès à l'étage est positionné en fonction de l'ensoleillement, au nord ou à l'est de sorte que la chambre située au milieu de l'habitation profite d'une exposition plus favorable.
Les salles de bains, selon les configurations, sont éclairées latéralement à l'aplomb des portes d'entrée.
Le palier  profite spatialement de la largeur de l'escalier et distribue les trois chambres de l'habitation et la salle de bains.
Les surfaces répondent précisément au programme.
LE COLLECTIF DE L'ILOT 2
Composé de 15 logements (5 T2, 9 T3 et 1 T4), le bâtiment collectif, aux excroissances improbables,  se décompose au dernier niveau pour mieux dialoguer avec l'avenue du Général de Gaulle et offrir des pignons aux proportions adaptés à l'échelle du bâtiment.
Dans le prolongement des séjours, des balcons superposés ou non, étirent le volume construit et dessinent un ensemble libéré, en apparence, des contraintes techniques liées à la labellisation « Bâtiment Basse Consommation »
Principes d'organisation
Le schéma directeur des plans repose sur la position des séjours en angle de manière à  ce qu'ils profitent tous d'une double orientation ou d'une orientation plein sud à défaut pour deux d'entre eux d'être moins bien exposés.
Les pièces humides (salles de bains, cuisines, WC) composent dans les appartements des blocs homogènes situés dans la partie centrale du collectif. Ils forment, comme sur l'îlot 5, une bande technique qui limite les gaines techniques et simplifient les réseaux.
Les cuisines sont systématiquement associées aux séjours. Les sanitaires et les salles de bains composent un ensemble adapté aux PMR avec la suppression du cloisonnement indépendant et sérialisé qui les sépare.
Les circulations horizontales communes sont optimisées et desservies par un escalier éclairé et exposé naturellement au nord.
Les extérieurs
Au rez-de-chaussée, côté parking, des locaux techniques, le local vélos, le hall et cinq emplacements couverts assurent la transition vers l'aire de stationnement qui répond aux besoins spécifiques de l'opération. L'accès repéré, situé à l'est, côté mail est cadré par le collectif projeté et un point de collecte des déchets adossé au local encombrants lui-même contigüe à deux garages boxés.
La synthèse des besoins réalisée au nord-est de la parcelle libère un bel espace planté au sud et à l'ouest du bâtiment.
Ce jardin commun privatif planté d'arbres à tiges ou cépées de formes libres type bouleaux blancs ou Betula verrucosa fait contrepoids au mail paysager qui borde l'îlot 2 à l'est.
Lieu d'échanges et de rencontres, le jardin commun répond aussi à des principes fondamentaux qui guident la conception : Relation harmonieuse du cadre bâti avec l'environnement, qualité de l'air, confort visuel, acoustique et olfactif.
Les plantations et les arbres à cet endroit forment un écran végétal utile en période estivale et perméable en période hivernale de manière à chauffer gratuitement les appartements orientés à l'ouest.
Les matériaux
Le collectif pour faire écho au principe de l'îlot évidé, utilise les mêmes matériaux que les maisons individuels ; une brique brune côté avenue et enduit blanc côté intérieur d'îlot.
La façade exposée plein sud, côté boulevard, est ponctuée, hors loggias, de larges percements identiques équipés de précadres métalliques blancs saillants formant brise-soleils.
Ces précadres accompagnés des volumes formant balcons ou loggias animent la façade qui dialogue avec l'espace public.
L'ILOT 5
Schéma directeur
Après analyse du projet urbain et des objectifs programmatiques fixés, nous avons relevé des incompatibilités de surfaces qui nous ont amenés à reconsidérer sur l'îlot 5 l'organisation des bâtiments tut en conservant les limites parcellaires du cahier des charges.
Nous proposons un développé plus important du bâtiment optionnellement passif de manière à :
1. Tenir l'avenue du Général De Gaulle et le parvis dans la continuité des îlots 1-2-4,
2. Profiter pleinement d'une orientation nord-sud.
Concernant le premier point, nous pensons que les deux villas urbaines séparément ne suffisent pas à cadrer l'espace public, large et généreux.
Concernant le second point, le regroupement et l'association, en apparence, du passif et des villas urbaines, traduit la volonté de structurer l'espace public. Physiquement, les accès et la desserte des deux ensembles sont distincts. Les villas urbaines jumelées permettent l'articulation du parvis avec la rue Denis Papin. Le bâtiment, volontairement aérien, signale l'angle et abrite au rez-de-chaussée quatre emplacements véhicules perceptibles depuis l'espace public à l'abri d'un espace planté réservé aux résidents de l'immeuble.
Principes d'organisation et objectifs environnementaux
Adossé à la villa urbaine, le collectif conçu pour répondre aux critères des bâtiments passifs se décale pour former deux parallépipèdes homogènes auxquels viennent se greffer de manière autonome les balcons ou loggias côté sud et, côté nord, les coursives nécessaires à la desserte des logements volontairement traversants.
L'ensemble des logements de l'îlot 5 dispose ainsi d'une double orientation, voire triple aux extrémités.
Les logements profitent ainsi d'une orientation sud qui favorise le stockage des énergies gratuites via les baies des séjours.
Les volumes construits du collectif sont optimisés pour éviter les parois déperditives. Les loggias, balcons et coursives se désolidarisent des masses construites par leur structure comme par leurs matériaux pour éviter les ponts thermiques jusqu'à constituer des espaces autonomes ouverts à d'autres appropriations.
Les façades nord sont mesurées dans leurs percements pour répondre aux justes attentes des espaces qu'ils desservent.
Les logements traversants facilitent le renouvellement d'air et garantissent, en période estivale, un confort d'ambiance.
Les trames sur lesquelles repose l'organisation en plan permettent par ailleurs une optimisation des coûts de construction et déclinent des types 4 en simplex ou en duplex sans modifications des gaines techniques. Une bande technique simplifie la gestion des fluides. La première, située au centre du premier parallépipède sépare l'espace diurne de l'espace nocturne. La deuxième dans le bâtiment qui longe l'avenue du Général De Gaulle, est symbolisée au nord côté coursives (cf. croquis ci-dessous).
Comme pour un projet expérimental, l'organisation de l'espace est rigoureusement soumise aux lois de la géométrie. Des bandes programmatiques parallèles, aisément identifiables, actives ou passives, sont coupées d'une bande servante séparative (bande balcon - bande séjour - bande humide - bande chambres - bande desserte des logements).
Le principe privatise les logements au rez-de-chaussée grâce à des accès indépendants.
Le glissement des bâtiments libère un espace vert commun au centre du dispositif et met à distance les aires de stationnement nécessaires à l'opération.
Les matériaux
Les deux parallépipèdes qui constituent les bâtiments optionnellement passifs sont construits avec les mêmes procédés : voiles et dalles en béton armé formant refends porteurs et contreventement plus manteaux en ossature bois. Une composition guidée par l'organisation rationnelle des logements qui profite aux locataires.
L'ossature bois assure une meilleure performance thermique pour un ratio SHAB/SHON compétitif.
Les refends en béton répondent à la réglementation acoustique entre logement, les dalles piègent les bruits solidiens et, à l'usage, sont plus confortables pour les locataires tandis que l'épaisseur de l'ossature bois est fonction des performances thermiques et acoustiques à atteindre.
Le mode constructif cadre aujourd'hui parfaitement aux objectifs des maitres d'ouvrages qui s'attachent fortement à la consommation d'énergie et au développement durable.
Les principaux atouts de cette mise en oeuvre concernent :
1. La rapidité et la qualité d'exécution
Les éléments béton se mettent en place pendant que les parois en ossature bois sont préfabriquées en usine, une mise en oeuvre qui limite considérablement les problèmes d'intempéries des constructions traditionnelles. Le contrôle et la qualité des constructions s'en trouvent améliorés.
Une fois réalisées, les différentes parties sont acheminées sur le site ou elles sont assemblées. Seuls les habillages extérieurs du type brique et les finitions liées aux corps d'état secondaires sont réalises sur site.
Le système mixte assure un clos couvert rapide sans nuisances sonores pour les riverains.
L'isolation
Recourir à l'ossature bois permet une isolation par l'extérieur et supprime considérablement le problème des ponts thermiques souvent délicat à traiter en construction dite traditionnelle.
L'épaisseur de l'isolant varie de 150 mm a 250 mm et tous les aspects extérieurs sont possibles (enduit type STO, brique, bois, bardages…). La mise en oeuvre garantit l'étanchéité à l'air des ouvrages exécutés et nécessaire à l'obtention minimale du label BBC.
La propreté des chantiers
De par la fabrication en usine des panneaux de façades, le chantier reste propre et les nuisances pour les riverains s'en trouvent diminuées. Les déchets en usine sont triés et recyclés.
Le confort enfin
Les propriétés naturelles du bois garantissent une excellente régulation thermique et hydrométrique qui protège l'intérieur d'une humidité excessive, été comme hiver. Elles expliquent la sensation de bien-être permanent ressenti dans une maison en bois, sensation absente des constructions à structures métalliques ou tout en béton, matériaux froids par excellence et conducteurs thermiques.

Agence Paindavoine Parmentier

Scarna Construction

Nortec

Kamélégraph

15 474 m²

Concours