194 logements à ROUBAIX
Concours réalisé avec l'agence Jourda Perraudin
2011 | Site Crouy Soubise
2011 | Site Crouy Soubise |
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AGENCE MAUBOUSSIN DUMEZ ARCHITECTES
SEM Ville Renouvelée
Le projet développe 194 logements, répartis sur deux îlots dont le coeur est composé de jardins.
L'imaginaire de la courée est réinterprété, entretenant toujours fortement la notion de lien social, de convivialité et d'espaces partagés.
Les rythmes des implantations se font toutefois moins réguliers que ceux des courées existantes, pour renforcer l'individualité des habitations tout en leur offrant une inscription dans une logique architecturale forte.
Ainsi, la notion de vie protégée à l'intérieur du coeur d'îlot s'organise autour des jardins et le long des lignes formées par le bâti qui se succède.
Les immeubles de logements collectifs sont implantés en limite de parcelle, soit au Sud et à l'Est. Les éléments de bâti les plus haut sont donc placés de manière à ne pas projeter d'ombre sur les autres constructions, en coeur d'îlot notamment.
Les fronts de rue sont marqués par ces bâtiments collectifs, en particulier sur la rue Mischkind et sur le front de square. Sur la rue Soubise, l'alignement actuel est maintenu, afin de préserver la continuité urbaine.
La rue de la Tour prolongée l'est encore par la création d'une percée visuelle dans sa continuité et à travers l'îlot Soubise. L'espace public trouve ainsi une prolongation visuelle qui ouvre le champ de vision et permet de briser en un point l'effet de front bâti.
Implantation et intégration du projet dans son environnement
Le projet sur l'ilot Crouy permet la réalisation de 92 logements collectifs répartis en trois bâtiments repérés C1 (Côté square), C2 (côté mur) et C3 (côté faculté). Les collectifs C2 et C3 en accession libre développent respectivement 33 et 41 logements alimentés chacun par deux cages d'escalier.
Le collectif repéré C2 se développe en R+2 sur une faible épaisseur et permet la réalisation de 18 logements sociaux.
D'une manière générale, le projet respecte les orientations du cahier des charges. Pour structurer la nouvelle voie Mischkind, nous avons opté pour un alignement en limite parcellaire et écarté une écriture architecturale en redent qui pouvait rythmer la voie nouvelle mais créait parallèlement des zones d'ombres difficiles à qualifier. Le rythme cependant nécessaire s'exprime en façade à l'instar d'un panorama urbain. En premier plan, les volumes montent indifféremment en R+2, R+3 et R+4 tandis que le second plan dessine sur le même principe, une autre silhouette.
Les façades donnant sur la voie nouvelle dans le prolongement de la rue de la Tour reposent sensiblement sur les mêmes fondements. Les volumes se décomposent et animent la rue tandis que les façades implantées en parallèle identifient clairement le domaine public.
Rue de Soubise, le mur préservé est revisité de percements apparemment aléatoires qui répondent en réalité, soit aux ouvertures du bâtiment que le mur dissimule, soit correspondent à des percements déjà existants cette fois ceinturés d'un précadre métallique laqué dont la teinte fait écho à d'autres éléments du projet pour mieux associer le mur à la composition d'ensemble.
Volumétrie et Gabarits
Pour équilibrer la présence du mur rue de Soubise, nous avons implanté les dix-huit logements sociaux correspondant au locatif social en lieu et place des douze logements individuels décrits dans le programme. Le collectif en R+2, plus adapté à l'échelle du mur se positionne à distance raisonnable de celui-ci pour le préserver, notamment en phase chantier.
L'entre deux compose un espace piranésien sécurisé, semi privatif qui favorise les liens sociaux. Il mène aux trois escaliers extérieurs qui distribuent les logements tandis que les paliers intermédiaires de ces escaliers associés aux balcons des appartements animent l'espace. L'ombre projetée des balcons et des paliers qui participent structurellement au confortement du mur crée alors des effets inattendus.
Le bâtiment volontairement étroit permet un meilleur éclairage naturel des logements et libère un espace en coeur d'ilot plus généreux, plus aéré qui, révèle le végétal.
Compte tenu de l'ombre portée du mur à conserver, conséquente l'après midi, la réalisation d'un habitat individuel dont les pièces de vie sont supposées au même niveau que les jardins nous paraît inopportun à cet endroit sachant également qu'on obtient un meilleur amortissement des impacts de superstructure avec la réalisation d'un collectif sur un sous-sol.
Le parking enterré sur plusieurs niveaux nécessite réglementairement une ventilation mécanique dont l'extraction est obligatoirement implantée à huit mètres des façades ce qui interdit quasiment toute construction en coeur d'ilot.
Concernant la volumétrie du bâtiment C1, elle répond d'une part aux règles d'implantation du PLU et notamment aux règles concernant la hauteur relative rue de Soubise et, d'autre part à l'objectif fixé en terme de programmation : réalisation de 34 logements dont 50% de T2, 40% de T3 et 10% de T4, un objectif difficile à atteindre qui se traduit par une occupation quasi entière de la parcelle.
Rue Mischkind, l'objectif de 45 logements permet néanmoins des décalages, des variations et un épalennage sensible à l'échelle de la nouvelle voie projetée.
Ici, l'écriture architecturale est aussi l'expression d'un sous-sol optimisé, tramé sur lequel repose 60% des logements projetés sur l'ilot Crouy.
Accès et dessertes
Le parking, au coeur du dispositif, est accessible aux véhicules depuis la voie nouvelle, près de la rue Mischkind. L'entrée et la sortie des véhicules sont sous contrôle du gardien qui parallèlement assure le contrôle de l'espace d'attente covoiturage et du local vélo. Les accès piétons au parking sont indépendants des accès aux logements et se situent à deux extrémités, la première au centre de l'opération, à l'angle de la rue de Soubise et de la voie nouvelle, la seconde, à côté du projet de la Foncière Logement intégrée au bâtiment repéré C3. Une configuration qui permet une évacuation rapide du sous-sol si nécessaire et répond aux flux supposés des piétons.
Les halls des collectifs donnent tous sur le domaine public ce qui facilite l'adressage des immeubles. Les bâtiments sont desservis par ascenseur à l'exception des logements sociaux en R+2. L'absence d'ascenseur, liée à la longueur du bâtiment et au principe de distribution (un escalier dessert deux logements par niveau), limite les nuisances sonores et plus particulièrement les charges locatives.
Toitures et matériaux en élévation
Nous avons préféré une composition basée sur l'emploi de deux, voire trois matériaux principalement à une surenchère chromatique nuisible à l'identité recherchée des îlots. Les matériaux sont le trait d'union des ilots Soubise et Crouy. Les volumétries différentes résultent des ouvrages en infrastructure pour l'ilot Crouy et d'une réinterprétation de la courée sur l'ilot Soubise.
La brique mise en oeuvre rue Mischkind assure la pérennité de l'ouvrage sur le domaine public et établit le contrepoids du mur conservé rue de Soubise. L'intérieur d'ilot, volontairement sobre et moins exposé, est en enduit blanc. Il révèle et valorise les espaces plantés communs et semi privatifs. Lieu d'échanges et de rencontres, le jardin commun répond aussi à des principes fondamentaux qui guident la conception : Relation harmonieuse du cadre bâti avec l'environnement, qualité de l'air, confort visuel et olfactif. Principes dont bénéficieront également les logements adossés au square.
Les façades exposées au nord, sans reliefs pour des raisons thermiques, sont traitées en bardage bois en pose verticale. Nous évitons ainsi les variations d'aspects liés aux intempéries ou à des expositions différentes au soleil et souvent mal vécu par les riverains.
Le bois se marie volontiers au square arboré tandis que la façade principale du parking couvert apporte une légèreté à un ouvrage souvent austère qui n'invite pas l'usager à y pénétrer. Considéré ici, quasiment comme un passage obligé, le traitement de la façade associée aux pignons des collectifs C2 et C3 permet une lecture inhabituelle d'un parking mutualisé qui s'apparenterait presque à du commerce, eût égard aux services qu'il propose.
Côté sud le collectif C1 propose une façade composée de deux plans, le premier, celui des balcons formant brise soleil et exposés plein sud et le second plan, celui des menuiseries et des logements plus précisément. Le premier plan se compose de panneaux en bardage bois de différentes largeurs fixées de dalles à dalles et entre lesquels s'intercalent des gardes corps vitrés. Les panneaux en bois dissimulent les séparatifs entre logements et facilite la vibration de la façade par opposition à celle du parking animée mais sans relief autre que la matière.
Les toitures terrasses des collectifs en R+2 et R+3 (suivant localisation) sont végétalisées pour répondre au cahier des charges et notamment respecter le coefficient de surface végétale de 0,8.
Sur les derniers niveaux des toitures terrasses sont disposés les panneaux solaires qui assurent un rendement équivalent à 30% des besoins en termes de production d'eau chaude sanitaires.
Fonctionnement et organisation intérieure
Si l'implantation du bâti répond au cahier des préconisations, l'organisation des logements et la distribution de ces derniers sont fonction essentiellement de la course du soleil. Nous privilégions naturellement l'orientation au sud quand les logements ne sont pas traversant Pour exemple, l'ensemble des séjours du bâtiment C1 est orienté au sud ou dispose, comme c'est le cas aux extrémités, d'une double orientation pour favoriser les apports lumineux naturels. La façade côté nord de l'immeuble C1 traduit, de fait, l'organisation en plan ; Les chambres s'orientent au calme sur le square.
Le collectif C2 développe une tout autre configuration : Pour contrecarrer l'effet de masque du mur, le bâtiment s'étire, dialogue avec le mur et propose systématiquement des logements traversant de faibles épaisseurs. Un principe qui permet à la lumière de pénétrer au centre des appartements et d'offrir aux pièces de vie un éclairage naturel permanent malgré l'implantation du collectif à proximité du mur conservé. Les séjours associés aux cuisines forment une pièce ouverte qui profite d'une double orientation.
Les pièces humides (salles de bains, cuisines, WC, cellier) composent dans les appartements des blocs homogènes continus situés côté mur. Ils forment une bande technique qui limite les gaines techniques et simplifient les réseaux. La cuisine est systématiquement associée au séjour de sorte que les espaces diurnes et nocturnes se différencient.
Rabot Dutilleul Construction
AMDA - Agence Mauboussin Dumez Architectes + Jourda Architectes
KVDS
Kamélégraph
INEX
SHON : 13 898 m²
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